Voici que vient le jour Seigneurial !

Alors que nous avançons de plus en plus
vers la fin de l’année liturgique, comme une
trompette annonciatrice des fins dernières,
ce cri retentit à travers toutes les lectures :
Voici que vient "le jour Seigneurial" ou
encore "le Seigneur des jours".

Pour faire
court, voici que va venir le jour du jugement
divin.

Ce jour-là,
nous dit Malachie,
consumera tous les arrogants.

Mais aussi,
nous dit Jésus,
il y
aura des tremblements de terre,
ça et là, et des épidémies de peste
et des famines, des faits
terrifiants surviendront et de
grands signes dans le ciel, doublés
de persécutions terribles pour les
croyants.

De telles évocations ne sont pas sans nous
jeter dans le désarroi. Mais que se passera -
t-il donc ? Pourquoi le Seigneur nous semble-
t-il si impitoyable ? A quoi sert-il de vivre
saintement ?
Mais comprenons bien : les
arrogants dont parle Malachie sont ceux qui
se moquent de Dieu et qui prétendent qu’Il
n’existe pas ; qui veulent gérer leur vie
comme bon leur semble, sans référence à Lui.
Leurs sécurités leur suffisent pour exister.
Ils refusent de mener "une vie", qu’ils disent
sans goût, auprès du Seigneur de l’univers. Ils
assumeront jusqu’au bout leurs choix. Car le
Seigneur se refuse de violer la liberté de
l’homme.

Quant à ceux qui craignent Dieu, ce sont
ceux qui ont mis sa loi au centre de leur vie.
Ils attendent impatiemment sa manifestation
prochaine et glorieuse, et mettent toutes
leurs énergies, toutes leurs industries à
convoquer par leur vie ce jour tant désiré, où
apparaîtra en pleine lumière ce
règne de grâce et de vérité, ce
règne de paix et de sainteté.

La guérison dont parle Malachie,
c’est bien la réconciliation de Dieu
avec le genre humain, l’assomption
de tous nos espoirs, de toutes nos
souffrances et de tous nos combats
en Dieu, qui alors se fera tout en
tous. Il essuiera toutes larmes de nos yeux.

Loin de vouloir parceller l’humanité en
deux catégories, les bons et les méchants, les
textes de ce dimanche sont plutôt une
incitation, un appel pressant fait au cœur de
tout homme : s’ajuster à la mesure de ce jour
qui viendra renouveler toute chair et même la
création tout entière, mais un jour qui
sollicite notre liberté.

Dans la conscience de
son imminence, pourrons-nous crier nous aussi
« Maranatha viens Seigneur Jésus... »

Père Patrick Anaba