Un Enfant comme Espérance

En cette nuit de Noël, qui ne voudrait pas ce qu’il attend ?
En cette nuit de Noël qui ne voudrait pas pour autrui ce qu’il lui faudrait ?
En cette nuit de Noël, qui ne voudrait pas enfin, la Paix pour les Peuples ?


Autrefois dans la nuit de Noël, les armées qui se faisaient la guerre pour une nuit la cessaient. On faisait alors « la trêve de Noël ». Juste une nuit, un moment au chaud on partageait le vin et vivait la rencontre. Il n’y avait plus ni de camps, ni ennemis mais un même peuple, le cercle éphémère de la belle famille humaine… Ceci, c’était célébrer en souvenir, la nuit des ancêtres du pays de Jésus qui provenaient des 4 coins du Globe pour s’agenouiller devant l’Enfant qu’on disait être « Le Prince de la Paix ». Isaïe 9, 1

A Noël, de « Natalis » Naissance, un bébé naît et c’est l’Enfant-Dieu.

Alors que dans l’Antiquité polythéiste, chaque dieu était censé signifier une force (guerre, foudre, mer, amours …), le Dieu en Jésus Christ au contraire était venu naître vulnérable, offert tout petit au milieu des géants de tous les pouvoirs inimaginables. Le presque rien devant tout, minuscule David devant tant de Goliath, et pour petite pierre, une croix !

C’est une Espérance, une folle Espérance !

Comment un Dieu désarmé comme l’Amour peut-Il séduire et à défaut sauver l’Humanité ? « Et l’obscurité se fit sur toute la Terre » Matthieu 27, 34. Depuis les sarcasmes montés de la Mort et du Néant, cette Espérance se rend visible en halo de Lumière que les Mages suivent trouvant ainsi dans leur ultime pèlerinage le sens, enfin, de leurs existences. « Maintenant Ô Maître souverain, Tu peux laisser ton serviteur s’en aller, car mes yeux ont vu le Salut que Tu préparais à la face des Peuples » Luc 2, 29
Dans l’Antiquité on pensait également puisque Dieu est parfait, Il ne pouvait par conséquent venir dans un monde imparfait. Il enverrai alors Elie, Moïse ou un autre libérateur... Il ne pouvait venir s’incarner, habiter le ventre d’une femme et encore moins naître sous les traits d’un nourrisson. Et c’est ce qui arriva ! « Voici que la Vierge est enceinte et elle enfantera « Dieu avec nous » Isaïe 7, 14.
Et pour les spécialistes, précisément le samedi 7 avril – 5 de notre ère, à 3 heures du matin.
On a comparé l’Arche de Noé avec le ventre Immaculé de Marie ou dans les deux, un Monde Nouveau naît. Nous avons la chance sinon la grâce de participer à ce Mystère. Pensons à ceux que nous aimons et qui se recommandent à nous ou comptent sur nous … Sachons remercier pour le don de la vie, pour le don d’aimer, pour celui de pardonner, celui d’espérer encore …

Dieu a fait les tout-petits à son image et cette fois, Il se fait à leur image.
En cette nuit de Bethléem, autour de l’Enfant-Dieu, a nous de choisir qui l’on veut être ?
Il y a Marie, la bénie entre toutes femmes et « La Toute Sainte »,
Il y a Joseph et l’Homme fidèle, le pur, le protecteur et fidèle,
Il y a les bergers, humbles mais au cœur si droits et si vrais,
Il y a les Mages, les spécialistes, les intelligents mais s’agenouillant devant le Créateur de toute Sagesse,
Il y a les tout-petits aux visages d’enfants qui s’émerveillent de la « Splendeur de la Vérité »,
Il y a l’aubergiste qui préfère tolérer cette sainte famille, mais au sous-sol de la salle commune,
Il y a ceux qui veulent changer le Monde d’un seul coup, efficace, et sont absents n’acceptant pas que Dieu se soit fait « Limites humaines »,
Il y a enfin l’étoile, c’est elle qui, par-delà toutes météos menaçantes, scintillera toujours de vifs rayons d’Espérance.

A nous de choisir la place de notre rendez-vous !
A vous, joyeuse Espérance !
Alain, diacre