TOUT OFFRIR À DIEU C’EST TOUT RECEVOIR DE DIEU.

Lorsqu’on est à l’abri du besoin, il est plus facile de donner et paraître généreux aux yeux des gens. Cette attitude n’ouvre aucune relation avec celui qu’on aide. Cela ne nous apprend pas grand-chose sur l’autre ; et de surcroît cela ne nous apprend pas grand-chose sur Celui qui est le "tout autre", càd cela ne nous apprend pas grand-chose de DIEU.
Donner à un nécessiteux s’apparente à donner à Dieu. Le faire dans le secret c’est comme se mettre en présence du Seigneur. Car Le Père qui voit dans le secret nous parle de cœur à cœur.


Concrètement vers qui devons-nous orienter notre charité ?
Vers tous "les éclopés", de la vie que le Seigneur mettra sur notre route. Et nous pouvons le faire sans tambours ni fanfares.
Avec la vie chère qui bouscule nos habitudes, il n’est pas toujours facile pour beaucoup d’entre nous de terminer le mois. C’est difficile de se priver pour venir en aide à autrui, quand on ne s’en sort pas déjà. Pouvoir le faire malgré tout, c’est ce qu’on appelle prendre sur son indigence et non sur son superflu.
Manifestement cette aumône plaît à Dieu, car c’est un acte de foi, un abandon à la Providence Divine, qui certes nous fragilise, mais surtout qui donne la première place au Seigneur. Dans cet élan de charité et de solidarité, soyons rassurés que le bon Dieu ne nous oubliera pas. IL nous soutiendra comme la veuve de Sarepta et :
« Jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra ».
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. » nous disent les Béatitudes. C’est aussi l’acclamation que nous avons écoutée avant l’évangile de ce jour. Le texte nous parle d’une pauvre veuve qui a mis dans le Trésor du temple deux petites pièces de monnaie. Et le Seigneur rajouta en parlant d’elle :
« Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. »
Chers lecteurs et lectrices, prenons un petit temps d’arrêt pour méditer sur tout ceci. Regardons là-haut…Et réjouissons-nous ici -bas…Nos indigences…nos famines, ne doivent plus être vues comme des échecs ; mais comme autant de raisons de nous tourner résolument vers Le Seigneur !
Lui seul a le pouvoir de multiplier tous nos pains, nos farines, nos poissons, nos huiles et même nos piécettes d’argent qu’on lui présentera, avec confiance et sincérité !
Le Seigneur multiplie nos offrandes oui, mais IL fait bien plus encore : IL transforme nos vies. Ce que nous recevons, est bien plus grand que ce que nous donnons.
En effet dans le pain et le vin consacré, Jésus a déjà accompli le sacrifice pour la multitude ; comme le dit la 2ème lecture
À chaque célébration eucharistique, L’Eglise offre par la prière à Dieu : du pain et du vin ; et elle reçoit bien plus.
Prions Le Seigneur, qui voit dans le secret ; afin que nos modestes offrandes en paroisses trouvent grâce aux yeux de Celui qui nous a déjà tout donné.
Amen.
Diacre Charles-Hervé Tchanga Ngoutcheu

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