« Si quelqu’un m’aime, il gardera mes commandements...

Frères et sœurs, à plusieurs reprises, Jésus nous invite en ce dimanche à l’aimer et à garder les commandements.

« Si quelqu’un m’aime, il gardera mes commandements ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous ferons une demeure »( Jn 14,23)

 En effet, le verbe « garder » employé ici nous éclaire déjà sur l’attitude à avoir face à ce qui a été dicté à Moïse et que Jésus veut mettre en lumière comme élément intégral de toute vie chrétienne.

Que signifie " garder les commandements" pour moi ?


1/- celà signifie : les recevoir et les conserver.
 Avant de garder les commandements, on les reçoit. Ils sont comme quelque chose de précieux qui nous est offert, un trésor pour notre vie. On peut alors conserver les commandements comme on sécurise un bijou en le gardant dans un coffre fort. Cela souligne l’importance que l’on met dans les commandements à condition que le coffre fort soit notre cœur dans lequel on inscrit ces commandements de Dieu. On voit cependant la limite de l’utilité de ce que nous enfermons dans un coffre fort.

2/- Les intégrer : Les commandements ne sont pas seulement gardés en sécurité, ils sont la coloration de notre vie chrétienne et humaine, ou plutôt notre vie humaine christianisée. Les commandements ne sont pas des obligations que Dieu impose, des exigences du Créateur. Ils sont le chemin qui nous conduit à notre bonheur. Dieu est ce Père qui éduque ses enfants en recommandant ce qu’il y a de meilleur. Libre à chacun d’y répondre ou non.
Frères et sœurs, garder les commandements donne à chacun de devenir le gardien de ce qui doit perdurer à travers les siècles. Il suffit de voir avec quel soin Moïse a gardé les tables de la loi pour nous permettre d’hériter aujourd’hui de ces mêmes commandements. Nous en sommes les gardiens parce que nous devons en vivre et en témoigner, parce qu’ils doivent être transmis à tous ceux qui veulent se mettre sur ce chemin de bonheur.

Garder les commandements ne veut pas dire garder quelque chose d’ancien, mais au contraire de toujours nouveau. C’est le renouvellement de l’amour de Dieu qui permet à notre cœur d’être sans cesse dans la dynamique des commandements. On ne les garde pas en les contemplant, mais en les considérant comme un principe actif de notre vie. Les commandements du Seigneur doivent guider notre action, notre cheminement, notre maturité humaine et spirituelle. Nous sommes invités à les vivre, à les faire vivre en nous, parce qu’ils sont le gage de notre amour : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements » (Jn 14, 15). 

Que l’Esprit Saint puisse toujours éclairer nos cœurs sur la manière la plus appropriée pour vivre ce que Dieu nous commande.

 P. René TCHALAGASSOU