Saints anges et archanges, veillez sur nous !

A quelques jours d’intervalle, l’Église célèbre les archanges (fête de Michel, Gabriel et Raphaël le 29 septembre) et les anges gardiens (mémoire le 2 octobre). En 2018, le culte des anges est-il toujours pertinent ? La question mérite d’être posée dans un monde où ce mot perd beaucoup de son sens ! Un détour par Internet peut nous convaincre que derrière le mot « ange », l’imaginaire contemporain met beaucoup d’images différentes, le plus souvent très éloignées de la vérité biblique.
C’est dans l’Écriture que nous saurons au mieux qui sont ces êtres.
Créatures incorporelles, elles furent créées au commencement, avant même l’émergence de la matière (cf. Ap 12 ; Jb 38, 7). Les anges chantent sans cesse la gloire de Dieu, et ils s’unissent aux hommes qui prient (Ps 138/137, 1), tout spécialement lors de l’Eucharistie (Is 6, 3). Créatures purement spirituelles, les anges sont sans cesse en présence de Dieu et peuvent se rendre aussi présents pour assister les humains (Tb4 –12). Messagers de Dieu, ils sont envoyés pour transmettre aux hommes les paroles du Ciel (Lc 1 ; Mt 1–2). Enfin, ces êtres sont des reflets de la Providence divine, chargés de protéger les hommes des dangers de ce monde (Gn 21, 17 ; Mt 18, 10).
L’ange est une créature d’une grande perfection spirituelle, beaucoup plus proche de Dieu que nous. Et trop souvent ils sont caricaturés en des êtres éthérés, jalousant parfois la vie des hommes, et animés par des passions toutes terrestres. Attention : ces êtres n’ont rien à voir avec les « vrais » anges ! Tels les « dieux » de la mythologie gréco romaine, il ne s’agit que de projections humaines qui n’ont rien à voir avec la Réalité.
Il y a souvent deux excès symétriques dans la dévotion angélique : trop ou trop peu. La vertu, disait Aristote passe par le juste milieu ». Rejeter le secours des anges ou se tourner sans cesse vers eux serait dangereux.
Mettre les anges à leur juste place : voilà ce qui serait la meilleure sagesse.

Père Matthias Amiot