« SEIGNEUR, que je VOIS ! »

L’évangile de ce dimanche nous rapporte l’histoire de Bartimée, un aveugle que Jésus a guéri.
Cet homme se trouvait exclu, n’ayant aucune compagnie comme beaucoup de personnes à notre époque. Trop de personnes se
trouvent encore seules, dans nos immeubles, dans nos quartiers,
dans nos maisons de retraite, et, le froid qui s’installe ne fera qu’accroître
cette solitude. Bartimée vit dans une nuit qui ne finit jamais comme
beaucoup de gens encore aujourd’hui. Son exil est son exclusion. Il vit dans une situation paradoxale et pour le moins inconfortable : il est dépendant des siens qui le rejettent.
Mais dans la souffrance de sa solitude, Bartimée a découvert la présence bienveillante du Seigneur à ses côtés. Il va crier vers Jésus avec tant de conviction qu’on va chercher à le faire taire. Mais lui qui doit compter en tout sur les autres, comprend qu’il n’est plus l’heure de s’en remettre aux autres et appelle de plus belle.
Jésus entend son cri, il entend le cri de tout homme. Bartimée va abandonner sa carapace, ses protections, ce qui l’abritait du froid de la nuit et du regard des hommes il va marcher vers Jésus avec assurance.
Cet élan et cette confiance ne peuvent que toucher le Seigneur qui va lui demander : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » ; « Seigneur, que je vois ».
Le Seigneur n’est-il pas de tous nos exils. Il n’est aucune solitude qu’il ne puisse consoler de sa présence. Osons l’inviter chez nous dans le fond de notre coeur lui qui est chez nous dans le fond de notre coeur . Et comme Bartimée, suivons Jésus chaque jour de notre vie. Osons la rencontre ; il nous attend avec patience. Allons jusqu’à lui en fils bien-aimé du Père en pauvre pêcheur pardonné que nous sommes et ouvrons lui notre coeur lui qui nous invite à demeurer en sa présence.
L’aveugle dans ce récit ne devrait pas être le seul à voir clair ! Levons-
nous nous aussi pour aller à sa rencontre. Écoutons-le nous dire tu es mon fils bien-aimé viens et suis moi.

Philippe GERMAIN, diacre