« Reçois le Signe des Signes », c’est Noël

Demander un signe : les hommes aiment les signes parce qu’ils sont faibles et fragiles. Dans le premier testament, il en était déjà ainsi. Le roi Akaz, roi idolâtre qui avait passé son propre enfant par le feu pour le sacrifier aux idoles muettes, est convoqué par le Seigneur. Celui -ci vient encore à lui par le prophète Isaïe, afin de lui dire sa sollicitude qui est bien au-dessus du péché de l’homme. « Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils qui sera Dieu avec nous ». A l’orée de Noël,
nous aussi, nous avons encore besoin d’entendre cette promesse qui traverse
les âges et défie notre péché personnel et communautaire. Dieu plus grand que nous ne pourrons jamais le concevoir, et qui réalise sa promesse et son engagement à notre encontre par l’incarnation de son Fils. Comme le dit l’Épître aux Hébreux : « quand vint la plénitude des temps, il envoya son Fils né de la femme ».
Marie est pour nous le premier Signe de cette humanité réussie, de cette innocence recouvrée, elle qui conçoit par la force de l’Esprit et insère Jésus dans notre lignée humaine. Dieu qui prend chair de notre chair et nous invite nous aussi à partager désormais sa propre vie ! Un compagnonnage qui nous glorifie et nous introduit
dans le sein même de la Trinité Sainte.
Oui, alors que nous errions sans but, sacrifiant à tous nos dieux sanguinaires,
tyranniques et illusoires, Dieu, Lui, vient à nous dans la fragilité d’un nouveau-né pour dire à chacun de nous l’invite qui est sienne, de recouvrer l’innocence des origines, et la faveur divine présente dans l’Enfant de Bethléem.

Joyeux Noël à tous !

Père Patrick Anaba