Préparez le chemin du Seigneur

Jean-Baptiste, le précurseur, venu préparer la venue du Sauveur, point culminant de l’histoire du salut, nous dévoile sa mission : « Préparez le chemin du Seigneur », nous dit-il. L’évangéliste saint Luc dont nous lirons l’évangile tout au long de cette année liturgique C, donne les précisions historiques de cette venue : « l’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée… » etc. Ces précisions servent non seulement à situer le dernier des prophètes, Jean-Baptiste, « fils de Zacharie », mais aussi et surtout à placer la venue du Sauveur dans notre histoire humaine.


Cette Bonne Nouvelle de la venue du Sauveur nous remplit de joie et nous invite à une attitude de préparation intérieure immédiate. Ainsi, nous pouvons reprendre à notre compte les exclamations du livre de Baruc dans la première lecture de ce dimanche, en nous mettant à la place de Jérusalem : « Quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours, enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu, mets sur ta tête le diadème de la gloire de l’Éternel ».
Tel Jérusalem, quelle sera notre façon à nous, au niveau personnel et collectif, de préparer le chemin du Sauveur promis ? De quoi devons-nous nous revêtir ?

Pour nous aider à répondre à cette question, saint Paul nous guide en prenant pour modèles les philippiens dont la deuxième lecture de ce dimanche fait état : Il loue pour leur accueil du message qu’ils ont reçu de lui et la réponse empressée et concrète à l’appel qui leur a été fait de recevoir la Bonne Nouvelle de l’Évangile, c’est-à-dire Jésus lui-même Ressuscité et toujours vivant. « J’en suis persuadé, celui qui a commencé en vous un si beau travail le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus » écrit saint Paul.

Retenons que Dieu a commencé aussi en nous, comme chez les philippiens, son beau travail et qu’il désire le poursuivre. Faisons route avec Lui malgré tout ce qui entrave notre marche. Préparons avec courage le chemin. Ce chemin, c’est notre cœur. Le préparer en y insérant l’amour, la justice, la paix, la joie, n’est-ce pas déjà rendre audible la voie qui crie dans le désert ? N’est-ce pas faire un pas vers NOEL ?

Père Jérémie AKA ALOFA