« Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »

La liturgie du 25 décembre met l’accent sur l’identité de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, Fils de Dieu fait chair. Celle de l’Epiphanie célèbre, dans le même mystère, la Manifestation du Seigneur à tous les hommes.

L’extension universelle du Règne de Dieu, le Créateur de l’univers, le Tout-Puissant, le seul vrai Dieu, est au cœur de la révélation biblique la plus ancienne. Elle a été de plus en plus objet d’une grande espérance parfois teintée d’impatience. Conscient de la singularité de son élection divine, le peuple de la Bible a progressivement compris que, de quelque façon, ce privilège concernait tous les peuples de la terre.

La tradition chrétienne a recueilli et assume cette tradition et cette espérance. La Jérusalem vers laquelle marchent les hommes de toute race, peuple, langue et nation pour qui le Tout-Puissant a envoyé son Fils, n’est pas une cité de cette terre : elle descendra du ciel, d’auprès de Dieu, radieuse de la gloire divine. (Ap 21,10-11)

De nos jours, l’épiphanie évoque quatre grandes manifestations du Christ à l’humanité : aux bergers dans la nuit de Noël, aux Mages venus de l’Orient, lors du baptême du Christ, et aux noces de Cana. Des mages, venus d’Orient pour adorer le Seigneur nouveau-né, ont pris la tête de cette foule innombrable. Ayant trouvé le Sauveur, ils lui offrirent de l’Or, signe de la royauté de Jésus, de l’Encens, signe de la divinité et du sacerdoce de Jésus, de la Myrrhe, signe de la passion , de la mort et de l’ensevelissement de Jésus.

Au terme de leur long voyage, les mages repartirent chez eux en empruntant un nouveau chemin, guidés désormais, non plus par une étoile, mais par le reflet de la Lumière née de la lumière, qui avait brillé dans leurs yeux, et qui, désormais, illumine le monde.

La célébration de l’Eucharistie et de tout sacrement est une Epiphanie, une manifestation du Seigneur qui est là, présent sous d’humbles signes. Lorsque l’assemblée se disperse, elle est invitée comme les Mages à partir par un autre chemin, celui de la CONVERSION : « Allez, dans la paix du Christ. »

Bonne fête de l’Epiphanie !
Père Raymond GADESSE