Notre foi doit relever les défis du siècle

Appelant la foule avec ses disciples, Jésus leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive »
En ce début d’année pastorale où chaque baptisé est invité à ne pas
oublier qu’il est et demeure un disciple-missionnaire du Christ, j’aimerais nous exhorter à accueillir ces mots dits par le Maître dans
la région de Césarée de Philippe puis à laisser ces mots féconder notre
foi. Jésus nous pose une condition, il nous trace un chemin qui
prend en compte à la fois la profession de foi de Pierre et sa réticence à vivre concrètement cette profession de foi à l’école de Jésus : « Tu es le Christ ».
Comme Pierre nous devons professer notre foi : une relecture de notre relation avec le Christ semble nécessaire. Nous pouvons nous accorder en fin de journée, en fin de semaine ou en fin du mois des espaces comme dans la région de Césarée de Philippe pour laisser le Maître nous demander « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » N’ayons pas peur de ce temps, du silence, du vide, de l’absence de réponses. Peut-on s’ennuyer en compagnie du Christ ?
A quoi nous engagent notre foi et notre profession de foi ? Reconnaître Jésus comme « le Christ » implique naturellement que nous sommes ses disciples, nous sommes à son école, nous devons avoir les mêmes missions que lui. En effet, nous n’avons pas le droit de déserter le lieu de nos combats, ni de refuser nos croix quotidiennes.
Il est urgent d’aller au bout de la profession de foi, c’est-à-dire il est urgent de vivre concrètement sa foi : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les oeuvres. Montre-moi donc ta foi sans les oeuvres ; moi, c’est par mes oeuvres que je te montrerai la foi »
Seigneur, augmente en nous la foi ! Aide-nous semer un peu de joie et de bonheur autour de nous.

Bonne rentrée pastorale à tous !

Père Rodrigue Abotsi