Le pardon mutuel

« Je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? »


Les textes liturgiques de ce vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire A, nous invitent au pardon mutuel, l’unique condition et moyen pour bénéficier du pardon de Dieu.
Il s’agit de la mise en pratique de ce que nous disons dans la prière que Jésus nous a enseignée : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Dans cette logique, « rancune et colère sont des choses abominables » nous dit le Sage dans la première lecture. Comment en effet, pourrait-on demander et recevoir le pardon divin, en gardant dans le cœur du ressentiment à l’égard d’autrui ? Cela reviendrait à s’exclure soi-même de l’Alliance, de l’amitié divine. Quelle horreur aux yeux de Dieu et des hommes !
Jésus a rappelé l’égale importance des deux commandements de l’amour de Dieu et du prochain. La loi dite « du talion » avait pour
but d’interdire les représailles, les vengeances, les châtiments disproportionnés avec le crime commis et le dommage causé. Jésus va bien au-delà : il prescrit d’aimer même ses ennemis, de prier pour eux. Débiteurs insolvables à qui Dieu remet leurs dettes, les chrétiens doivent pardonner sans cesse et sans compter : « soixante-dix fois sept fois ».
Que le Seigneur nous vienne en aide, qu’il touche nos cœurs blessés, qu’il les guérisse et les transforme en sources intarissables d’amour et de pardon. Amen.

Fructueux ministère au nouveau diacre Ludovic DELBROUCQ .

Bon dimanche à tous et à chacun.
Père Raymond GADESSE