La parabole des « mauvais vignerons »

L’évangile de ce 27ème dimanche du temps ordinaire est un texte dur. 
Comme dans la parabole du dimanche précédent, l’évangile nous parle d’un homme qui possède une vigne : c’est Le Père Tout Puissant. 
Cette fois-ci, IL ne demande pas à ses deux fils d’aller travailler à sa vigne. Mais il la prépare d’avance. 
« Il l’entoura d’une haie…


puis il la loua à des vignerons et partit en voyage. À l’approche des vendanges, il envoya ses serviteurs…pour recevoir les fruits de la vigne »

Aujourd’hui comment peut-on comprendre cette parabole, et d’ailleurs, à qui s’adresse-t-elle ?
Ce texte inspire en nous, un peu, l’image du Seigneur qui donne le monde aux humains, pour qu’ils puissent à leur tour en prendre soin. 
Pourquoi ? Afin, sans doute, d’en récolter beaucoup de bienfaits et d’en attribuer la gloire à Dieu, qui en est le véritable propriétaire ! 

Dans le récit, si nous pouvons déplorer l’attitude des malhonnêtes pharisiens de l’époque, qui ont malmenés tour à tour les prophètes (et même le Messie) envoyés par Dieu. Il n’en demeure pas moins que de nos jours, la même histoire à tendance à se répéter. 
Par exemple, la seconde encyclique du pape François « Laudato Si », parlant de la Création, que nous a confiée Le Seigneur, en témoigne bien. Il suffit d’ouvrir les yeux et écouter… 
Qu’avons-nous fait de notre "maison commune" ? Sommes-nous aussi de "mauvais vignerons «  ? Les dirigeants et les puissants de ce monde ont une grande responsabilité à travers les politiques environnementales, sociales et écologiques qu’ils mènent. 
Mais nous autres, humbles serviteurs, nous devons aussi FAIRE NOTRE PART. Nous devons répondre au cri de la terre et au cri de l’humanité toute entière à notre niveau. « C’est la pierre que les constructeurs ont rejetée qui est devenu la pierre d’angle »

La parabole des « mauvais vignerons », nous enseigne : 
- à ne pas "rejeter ou chasser "le Christ qui marche avec nous, c’est par Lui que tout prend SENS.
-à ne pas renoncer à prendre soin de notre "maison commune", c’est notre devoir
. -à ne pas éteindre la flamme d’ESPERANCE c’est le gage d’un horizon meilleur, porteur de fruits, en réponse à l’appel du Seigneur. 

Que notre synode diocésain « évangéliser en prenant soin », nous encourage à répondre aux défis de notre temps, en écoutant les cris des pauvres et de la terre. 
Amen 

Diacre Charles Hervé Tchanga