LA MULTIPLICATION DES PAINS
« Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives. »
Dans la première lecture et l’évangile de ce dimanche, il est question de deux multiplications de pains, réalisées à plusieurs siècles de distance par le prophète Elisée et par Jésus. Dans les deux récits, le miracle est accompli à partir de quelques morceaux de pains offerts par deux inconnus :
20 pains d’orge remis au prophète par un homme dont le nom n’est pas mentionné ; 5 pains et 2 poissons généreusement donnés par un garçon. Bénis et distribués aux foules, ces morceaux tout à fait insignifiants deviennent tellement surabondants qu’après avoir mangé à satiété, on en remplit plusieurs paniers.
Depuis la plus haute antiquité, le pain évoque le minimum nécessaire à la subsistance qui ne devrait jamais manquer à personne. La Sainte Ecriture le considère comme un don du ciel. Abondant, il témoigne de la bénédiction divine. Son manque est comme un châtiment pour amener pécheurs et impies à se tourner vers le Seigneur. Il évoque non seulement la nourriture des derniers temps qui comblera tous les besoins des hommes, mais également la Parole de Dieu. Le pain partagé est signe de paix, d’amitié, d’alliance, de communion. Pour que les deux miracles de multiplications s’accomplissent, il a fallu que cet homme et ce garçon se dessaisissent de leurs pains pour un plus grand bien. La multiplication des pains est signe de don de Dieu et de solidarité humaine. Devant les grands problèmes comme la faim, la guerre et l’injustice, nous éprouvons notre impuissance : cela nous dépasse. Effectivement, nous ne pourrons jamais, tout seuls, résoudre l’ensemble des problèmes qui assaillent l’humanité. Mais cela doit-il nous dispenser de faire au moins un geste de solidarité en direction de ce qui est nécessaire ? NON, Disons NON à l’indifférence et soyons généreux à l’exemple de notre Seigneur Jésus qui a donné sa vie pour nous. Faisons nôtres les paroles de ce cantique : « Ouvre mes mains Seigneur, qui se ferment pour tout garder. Le pauvre a faim devant ma maison ; apprends-moi à partager. » Amen
Bonne suite des vacances.
Père Raymond GADESSE