L’évangile d’aujourd’hui : une exigence

Le passage d’évangile que nous propose l’Église en ce dimanche est quelque peu déconcertant. Jésus sait que son sort est décidé, Judas est sorti pour le trahir et il déclare : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié ». Qu’est-ce que cela veux bien nous dire ? La gloire de la Croix est trop éblouissante pour nos yeux. Si la gloire de la Croix demeure pour nous impénétrable, la gloire de la Résurrection
devrait donner du sens à nos vies. Puis Jésus de façon tout aussi déconcertante
nous donne cette parole : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres ». Quel beau programme pour nos communautés alors qu’en réalité nous ne sommes parfois que capables de conjuguer ce verbe
qu’à la première personne du singulier et dans le mode réflexif : Je m’aime.
Mais Jésus nous demande de nous aimer vraiment les uns les autres avec le même renoncement radical dont il a fait preuve tout au long de sa passion. Aidons-nous par conséquent à apprendre à nous servir des épreuves de la vie pour mourir à nos convoitises, à notre individualisme, à nos ressentiments, à nos colères, à nos jalousies, à nos rancoeurs... Demandons l’aide de l’Esprit Saint qui seul est capable de nous apprendre à aimer en vérité. Demandons au Seigneur de nous aider à passer toutes les épreuves que nous rencontrons pour entrer dans son Royaume. Nous serons accueillis un jour dans la « demeure de Dieu où toute larme de nos yeux sera essuyée et où il n’y aura plus de pleurs, de cris ni de tristesse ». Passons un contrat d’alliance avec Dieu comme l’a fait avant nous Saint Louis Marie Grignon de Montfort. En toute humilité demandons à la Vierge Marie de nous aider en lui disant :
« Je vous choisis, aujourd’hui, Ô Marie,
En présence de toute la Cour Céleste, pour ma Mère et ma Reine.
Je Vous livre et consacre, en toute soumission et amour,
Mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs,
Et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures,
Vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi
Et de tout ce qui m’appartient, sans exception,
Selon Votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu,
Dans le temps et l’éternité ».

Philippe Germain, diacre