Journée mondiale des vocations

Le 4ème Dimanche de Pâques est consacré à la prière pour les vocations. Ce mot fait spontanément penser à la vocation au sacerdoce ou à la vie religieuse. Mais n’est-ce pas réduire le sens et la profondeur de ce mot ?

Vocation vient du latin vocare c’est-à-dire "appeler". Les chrétiens sont tous appelés à vivre de l’Évangile et à façonner leur vie sur le modèle de Jésus-Christ.

Les vocations dans l’Église sont complémentaires et inséparables, comme les membres d’un même corps. Il faudrait ici relire le 12ème chapitre de la lettre aux Corinthiens. Sans fidèles, les pasteurs seraient inutiles. Sans pasteurs, le peuple de Dieu pourrait-il être guidé ? Enfin, sans la vie religieuse, il manquerait à l’Église une dimension contemplative essentielle.

Il convient donc de prier pour que chaque baptisé puisse trouver sa place dans l’Église, comme serviteur de ses frères : «  Chacun selon la grâce reçue, mettez-vous au service les uns des autres, comme de bons intendants d’une multiple grâce de Dieu.  » (1 P 4, 10).

La vocation de tout baptisé est unique, même si l’horizon est commun à tous : la sainteté. Or, sainteté rime avec charité. La démarche Diaconia nous rappelle le sens du service. C’est à ce signe concret de l’amour mutuel que nous serons reconnus comme d’authentiques disciples du Christ (Jn 13, 35).

Prier pour les vocations, c’est donc prier pour que l’Église ne manque d’aucune ressource pour mener à bien sa mission. C’est aussi revenir aux sources de son baptême, de façon à en vivre toujours plus, afin de témoigner ce que cela change d’être chrétien.

En plein milieu du Temps Pascal, manifestons le bonheur qu’il y a d’être enfants de Dieu ! Et pour cela, inspirons-nous de ces beaux passages des Actes des Apôtres : «  La multitude des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme. » (Ac 4, 32) ; «  Jour après jour, d’un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur.  » (Ac 2, 46).

Père Matthias AMIOT