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La négation de Dieu dans le présent n’est en réalité rien d’autre qu’une tentative de se libérer de l’abandon à l’essence divine. Or ce qui est intrigant, en mettant leur confiance en l’homme plutôt qu’en Dieu, on remarque que le taux d’anxiété pathologique est très élevé, voire populaire. Cette peur causée par les puissances surnaturelles constitue une prison psychologique pour les hommes. Quand tout va bien, nous avons tendance à oublier Dieu. En revanche, si une catastrophe vient bouleverser notre vie, si un souci nous tourmente, si la maladie et la mort nous angoissent, nous nous mettons à prier comme on tire une sonnette d’alarme. Nous exigeons de Dieu qu’Il déploie sa toute-puissance pour compenser notre impuissance.

Dès lors que la mer se démonte, toute sagesse sûre d’elle-même se trouve comme avalée, engloutie par les vagues. Or voici le paradoxe de la présence du Christ parmi les siens : il est là, mais il dort. La tempête est donc le symbole du jugement de Dieu contre l’homme orgueilleux, dont la faute la plus grave est d’ignorer le crédo. Dans le bateau pour les vacances, Jésus, l’‘‘apaiseur’’ des tempêtes nous informe qu’il ne sera pas en vacances comme nous. Il est toujours à l’œuvre pour continuer d’apaiser les tempêtes de notre vie.

« Ne craignez jamais les pièges de Satan qui, malgré toute la vigueur qu’ils peuvent avoir, ne réussiront jamais à ébranler une âme qui reste attachée à la croix. Soyez vigilants, puisez votre force dans la prière et dans la belle vertu de l’humanité. Vous verrez que vous ne serez pas submergés par les tempêtes de la mer. » Padre Pio

Toutefois il est bien de savoir que notre Seigneur ne dort ni ne sommeille (Ps120,4-8). Il demande une confiance totale et continue qui est signe d’une véritable relation d’amour. Serons-nous capables en toute circonstance d’élever nos voix vers Lui ? Serons-nous capables d’être la voix des sans-voix pour une tempête apaisée ?

Père Désiré ACHI