Gardons notre lampe allumée

Nous arrivons à la fin de l’année liturgique et les textes nous invitent à méditer sur le sens de l’Histoire. Le monde a eu un commencement, il aura une fin. Autrement dit, notre Histoire est linéaire.

Le Christ, l’Epoux dans la parabole des dix vierges, reviendra un jour, non comme il est venu voilà 2 000 ans, mais dans sa gloire. Il récapitulera toute la création dont nous faisons partie pour la présenter, l’offrir, à Dieu son Père.
Inutile de faire des calculs pour savoir à quel moment cela aura lieu. Inutile également d’imaginer la manière dont ce phénomène apparaîtra. Dieu en a le secret.

Ce qui nous est demandé aujourd’hui c’est de veiller en gardant notre lampe allumée. Ce qui peut nous sembler paradoxal dans cette parabole des dix vierges, c’est qu’il soit demandé à ces dernières de veiller sans que le fait de s’assoupir et même de s’endormir leur soit reproché. Que nous mangions, que nous dormions ou que nous travaillions : tout doit être fait dans la perspective de la venue de l’Epoux.

Veillons à entretenir en nous la petite flamme de la foi, celle de l’espérance et celle de la charité. Petites flammes bien fragiles qui risquent de s’éteindre à tout moment si nous n’y prenons garde.

Il faut, pour que ces petites flammes soient entretenues, disposer d’une réservee d’huile, savoir où puiser lorsque le réservoir de la lampe est presque vide, être comme les vierges prévoyantes et non comme les insensées.
Notre source de lumière, c’est l’Esprit Saint, c’est en lui que nous pouvons puiser, c’est lui qui poursuit, en nous et dans le monde, son oeuvre et achève toute sanctification. Il nous permet d’attendre comme il faut le retour de l’Epoux.

Père Jean-Luc Guilbert