ETRE CHRETIEN : AIMER DIEU, AIMER L’HOMME

1+1=1 ! Cette erreur mathématique est pour Jésus une vérité inaliénable : aimer Dieu, aimer l’homme.
L’un ne va pas sans l’autre. Jésus, en sa personne, fait de ces deux lois une seule et même réalité ; elles n’opposent pas mais sont inséparables.
« Dans la mesure où vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait. » (Matthieu 25, 45)
« Si quelqu’un dit : "J’aime Dieu" et qu’il déteste son frère, c’est un menteur celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne saurait aimer le Dieu qu’il ne voit pas. »
(1 Jean 4, 20).
Ainsi, si pour nous, le sens de l’homme est plus accessible, insistons sur le sens et la place de Dieu dans nos vies et si le sens de Dieu est plus spontané en nous, alors, veillons à notre engagement au service
des autres. Dieu et l’homme, pour Jésus, sont l’objet du même amour.
L’amour de Dieu engage tout notre être : « cœur, âme et esprit. » Jésus a vécu cet amour en remettant toute sa vie entre les mains de Dieu, jusqu’à la croix : "Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui ma envoyé".
L’amour pour le prochain qui rime avec solidarité, fraternité, aide, considération, respect etc. est la condition et la preuve de notre amour pour Dieu. La première lecture de ce dimanche nous le rappelle :
« Tu ne molesteras pas l’étranger ni ne l’opprimeras car vous-mêmes avez été étrangers dans le pays d’Egypte. Vous ne maltraiterez pas une veuve ni un orphelin. » (Exode 22, 20-21).
Pécher contre le prochain, c’est pécher contre Dieu. Jésus ainsi humanise l’amour de Dieu et divinise l’amour du prochain. Car Dieu est Père de tous les hommes, sans distinction de race ou d’appartenance.
Dans sa mort sur la croix, le Christ a embrassé toute l’humanité, et désormais tout homme, quel qu’il soit, est de la chair et du sang du Christ. Tout être humain est ainsi notre propre chair.

Père Jérémie AKA ALOFA