De l’épreuve à l’Espérance

Chers frères et sœurs,
Les textes liturgiques de ce dimanche nous touchent de façon particulière et en bien des points, tant au niveau des épreuves de la vie, qu’au niveau de l’espérance face à notre Dieu.

Dans un premier temps : au niveau des épreuves

Beaucoup de personnes, notamment les chrétiens, peuvent se retrouver dans les épreuves du prophète Jérémie : la délation, le mensonge, la calomnie, et plus que tout, la persécution suivie de projet visant à enlever la vie au fidèle de Dieu. Toutes ces épreuves amènent à se demander : pourquoi doit-on souffrir ainsi injuste ? Quand on endure l’épreuve suite à une faute que l’on a commise, on se dit que c’est juste ; le cas du larron au Golgotha en dit long : « …Pour nous, c’est justice, nous payons nos actes ; mais lui n’a rien fait de mal. » (Lc 23,41).

Bien-aimés du Seigneur, Jérémie a fait l’expérience de ce que Jésus appelle : « Nul n’est prophète dans son pays ». Il fut un très grand prophète, mais reconnu et apprécié seulement après sa mort. (Petite leçon : Sachons apprécier nos frères et sœurs de leur vivant et non après leur mort)

Sa souffrance découle de la haine et de la persécution du fait de son engagement pour la vérité à une période et dans un milieu où les hommes du pouvoir temporel s’agitent sur la scène politique pour séduire les populations et les maintenir au calme par démagogie , au moment où certains prêtres, pasteurs, imams et charlatans ou gourou donnent aux Hommes le genre de vérité qu’ils aiment entendre, pendant que les guerres, les famines et cataclysmes naturels mettent en déroute les hommes et avilissent le visage humain, qui donc peut se disposer à prendre à cœur la responsabilité de la mission de l’Eglise ; instrument de Dieu dans le monde ? Pendant que notre monde fait l’option radicale de la mondialisation, et où les nouvelles formes de civilisations s’accaparent le système éducatif pour le faire passer par le creuset de la théorie du « Genre » avec toutes ses dérives possibles (oligarchie, orientation et libertinage sexuel, relativisme religieux, etc.) qui peut oser dire la vérité et ramer à contre- courant sans risquer de se heurter et peut être même mortellement aux décideurs de ce monde ?

La douloureuse expérience du prophète Jérémie se reproduit sous des formes encore aujourd’hui, pour ceux qui se décident à vivre les recommandations du Seigneur dans ce monde où le mal et le faux sont justifiés où même légalisés au grand mépris des valeurs humanitaires et religieuses.

Dans un deuxième temps : Au niveau de la confiance et de l’espérance

Le Christ est conscient de toutes ces souffrances de ses amis quand il affirme : «  Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance, je suis vainqueur du monde » (Jn16, 33). C’est la raison pour laquelle, il rassure ses amis dans l’Evangile de ce dimanche : « Même vos cheveux sont tous comptés… Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme…Quiconque me reconnaitra devant les hommes, je le reconnaitrai devant mon Père du Ciel…Mais si quelqu’un me renie devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père du Ciel » ( Mt 10, 26Ss).

Demandons à la Vierge Marie de nous obtenir la grâce de l’endurance, et surtout quand il s’agit de nous prononcer pour le Saint Nom du Christ pour le faire connaitre, ou défendre ce Nom du Christ pour le faire connaitre, ou défendre ce Nom là où il est méprisé ou avili. Ainsi donc, la Gloire de Dieu sera connue sur l terre, et son salut pari toutes les Nations. Amen

P. René