Convertissez-vous, car le royaume des cieux est tout proche.

Frères et sœurs, alors que depuis une semaine, nous commençons notre pèlerinage spirituel nous emmenant vers la joie de la naissance du Sauveur, la figure de Jean-Baptiste, le dernier des prophètes de la Bible, le prophète du désert, l’homme du dépouillement, est ce messager de Dieu qui vient à notre rencontre pour faire route avec nous.


Concernant la venue imminente du sauveur, Jean-Baptiste annonce : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi, je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales ». D’emblée, il se présente comme le précurseur. Il n’est pas le Messie. Il n’a pas reçu l’onction de Dieu. Sa vocation prophétique consiste à préparer le chemin de Celui qui doit venir.

Afin de préparer son auditoire à la venue du Messie, Jean-Baptiste invite à la conversion. Derrière son exhortation à la conversion, Jean semble nous suggérer que ce temps de l’avent est celui qui doit être, pour chacun de nous, le temps d’un véritable retournement du cœur, d’une véritable prise de conscience, d’une ouverture des yeux intérieurs. Il s’agit peut-être de nous sortir de l’engourdissement commercial et matériel qui entoure cette fête pour nous ouvrir davantage à une préparation plus spirituelle. Pour cela, il faut peut-être nous interroger sur le Sauveur dont notre cœur a le plus besoin en ce moment ? Quel est le cadeau que j’attends en ce moment qui pourra le plus me rendre heureux ? Quel pardon, ai-je à offrir ou dois-je recevoir pour me libérer de ce poids qui pèse sur mon existence ? Dans la dynamique de cette préparation, fais-je une place au sacrement du Pardon ?

En tous cas, en attendant la venue du Sauveur, le prophète nous invite à nous préparer et à rendre droits les sentiers du Seigneur. Bien sûr, il nous faut embellir et nettoyer nos maisons, nos lieux et foyers de vie pour pouvoir accueillir dignement nos proches. Mais en ce temps, n’oublions pas que les chemins du Seigneur, les sentiers du Seigneur sont aussi nos cœurs. Pour cela, les confessionnaux seront largement ouverts pour recevoir le sacrement de la réconciliation et de la pénitence. Vos amis et frères prêtres du secteur pastoral seront toujours là et suivant leurs disponibilités, à vous recevoir dans la célébration de ce sacrement qui prépare et fait revivre. N’hésitez pas à aller les rencontrer. C’est le moment, l’heure est venue de sortir du sommeil spirituel.
Père René TCHALAGASSOU