Consacré(e)s

En ce 2 février, nous avons célébré la Présentation du Seigneur. Depuis 1997, cette fête liturgique coïncide avec la journée de la vie consacrée.
Certains baptisés reçoivent un appel à se consacrer plus particulièrement au Seigneur. Soit en étant tournés vers la prière : on parlera alors de religieux contemplatifs, moines et moniales. Soit en étant tournés vers l’apostolat : on parlera alors de religieux apostoliques.
Au sens large, les religieux vivent les promesses de leur baptême d’une manière plus intense à travers la vie communautaire, le partage des biens, l’obéissance à leurs supérieurs, la régularité dans la prière et la stabilité dans une communauté.
Les religieux et religieuses jouent un rôle caché, secret, souvent méconnu. Et pourtant indispensable. Comme me le disait un jour un diacre permanent : « Le secret de l’Église, c’est les moines ! » . Et c’était bien dit. Un regard extérieur pourrait y voir un rôle superflu et le monde ne comprend pas ce choix radical.
Dans un monde technique, efficace, obsédé par la rentabilité, les consacrés interrogent. Ils bousculent nos schémas d’organisation, avec leur rythme de vie intimement relié au calendrier liturgique. Ils contestent la société de consommation par leur mode de vie frugal et communautaire. Enfin, ils critiquent la civilisation du loisir et du divertissement permanent en consacrant l’essentiel de leur temps à la prière et au service.
Les consacrés sont une image du monde à venir par leur célibat. Ils prouvent aussi que ce dernier peut être choisi et assumé dans la chasteté et la fidélité, dans un monde où les relations sans lendemain explosent.
En un mot, la vocation des consacrés est riche de signification et source de nombreuses bénédictions pour l’Église. De même que les organes cachés sont les plus indispensables au corps humain, de même les consacrés jouent un rôle essentiel bien que discret : « L’extraordinaire expansion de la puissance technique appelle un surcroît de gratuité, de vie intérieure, de silence et de prière : les contemplatifs sont plus que jamais nécessaires à la sauvegarde de l’équilibre et à l’épanouissement de l’humanité. » (Louis Leprince-Ringuet) .
Prions pour celles et ceux qui prient tant pour le monde !

Père Matthias Amiot