« Cette Parole de l’Écriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit »

Jésus se sait envoyé par le Père pour rassembler tous les hommes qui sont dispersés, mais la tâche s’avère bien rude. En effet nombreux sommes-nous à nous boucher les oreilles à l’annonce de la Bonne Nouvelle, à refuser d’entrer dans l’année jubilaire de la réconciliation
accordée par le Seigneur.
Déjà les juifs rendus furieux par l’action du Malin dans leurs coeurs se lèvent pour pousser Jésus hors de la ville et le mener jusqu’à un escarpement de la colline où la ville est construite. Et en ce lieu-dit “ le crâne ” ou “ calvaire ”, ils vont le crucifier avec deux malfaiteurs.
Cette issue dramatique de son ministère, Jésus l’a pressentie, mais il ne faiblira pas. Et pourtant, au moment d’entrer dans sa Passion il aura ces paroles bouleversantes : « Maintenant mon âme est troublée… C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure ci
 ! Père glorifie ton Nom ! »
La gloire de Dieu que Jésus va manifester dans la puissance de l’Esprit qui repose sur lui, ne triomphe pas du mal en s’y opposant par la force, mais tout au contraire en y consentant. Sainte Faustine écrira dans son Petit Journal : « permets à Dieu de pousser la barque de ta vie vers les profondeurs, vers l’abîme insondable de la vie intérieure ».
C’est sur l’autel de la croix, où l’Agneau est offert en holocauste, qu’il révèle l’absolu de la charité. Voilà la clé de lecture qui donne sens à nos vies.
Demandons au Seigneur que sa croix glorieuse soit notre bâton pour la route dont Saint Paul nous en précise les modalités : l’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve
sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
Avançons dans ce chemin de Miséricorde aidé en cela par la récitation du chapelet de la Miséricorde qui amènera le Seigneur à dire à Sainte Faustine que : « les âmes qui réciteront ce chapelet seront enveloppées par ma miséricorde pendant leur vie et surtout
à l’heure de la mort ».
« Il est l’antibiotique contre les dérèglements moraux » écrira le Cardinal Paul Poupard. Alors à vos boîtes de « Miséricordine ».

Philippe Germain, diacre