CLOTURE DE L’ANNEE DE LA FOI

Voici que s’achève l’année de la foi, souhaitée par le pape émérite Benoît XVI. Pendant un peu plus d’un an, de nombreuses initiatives ont fortifié ou réveillé la foi des catholiques. La foi est la première vertu théologale qui nous met en relation avec Dieu. Elle est comparable à la clé de voûte d’un édifice, discrète mais nécessaire. Sans la foi, toute l’action de l’Église est vaine et stérile, avec elle, rien n’est impossible puisque Dieu agit avec nous.
Quel est le meilleur moyen pour nourrir notre foi ? La réponse est donnée par l’Écriture :
« la foi naît de ce qu’on entend » (Rm 10, 17), donc de notre écoute de la Parole de Dieu. Une foi qui n’est pas vivifiée par la fréquentation de la Parole est en danger. Rappelons nous la maison bâtie sur le sable. Sans fondement solide, notre foi va rapidement devenir fade et s’étioler. Nous n’allons plus croire, mais nous aurons le sentiment de croire, ce qui est totalement différent. Aussi, on pourrait dire : « Dis-moi comment tu lis la Bible et je te dirai quelle est ta foi. »
Nous voilà donc invités à parcourir la Bible en tous sens : aucun verset ne doit être mis de côté. Du ’Au commencement’ de la Genèse, jusqu’au ’Amen’ final de l’Apocalypse, nous ne pouvons ignorer tel livre ou tel passage. Mettre de côté des aspects de l’Écriture, c’est le meilleur moyen d’avoir une foi bancale. Ne pas lire l’Écriture, c’est le meilleur moyen d’avoir une foi qui se meurt.
Ayons le courage de nous affronter à la Bible. Le texte a parfois des apparences rebutantes, mais c’est un arbre de vie. A l’image du buisson ardent, l’Écriture semble austère, mais si l’on accepte de s’en approcher, le Feu de l’Esprit Saint brûlera nos coeurs (Lc 24, 32). Acceptons de revivre le combat de Jacob, le chemin de Damas, la marche d’Emmaüs. Notre foi en ressortira purifiée, émondée, illuminée. Elle quittera l’enfance pour arriver à maturité.
J’ose terminer par une béatitude : Heureux celui qui parcours l’Écriture sans se lasser, car sa foi sera solide comme le Roc.

Père Matthias Amiot