Accueil

Déjà c’est Noël. L’Emmanuel, Dieu-avec-nous, est à notre porte. Il vient à nous, il vient chez nous et il doit être accueilli avec joie et allégresse : "Gloria in excelsis Deo". Il vient et nous devons lui préparer un lieu d’accueil, un espace et un temps, ce qui tranchera avec l’attitude des habitants de Bethléem qui n’ont pas trouvé de place pour lui, ce qui le fait naître dans une mangeoire . L’évangéliste saint Jean écrira : " Il
est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. Mais tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu"(Jn 1,11-12).
Malheureusement, il arrive encore de nos jours où, dans notre société de consommation à outrance, il n’ y a pas de place pour Dieu. Malgré tous les moyens efficaces que nous avons aujourd’hui de gagner du temps, nous n’avons pas de temps pour Dieu. Notre temps est déjà totalement rempli... de nous-mêmes si bien que pour la plupart d’entre nous, Noël se réduit en un moment exclusivement mercantile et en des réjouissances pompeuses au point où il ne reste plus aucun espace pour celui qu’on est sensé fêter : ni dans nos pensées, ni dans nos sentiments, ni dans notre vouloir, il n’y a pas de place pour Dieu. Même s’il semble frapper à notre porte, il doit être ipso facto éloigné par quelque raisonnement que ce soit. Il n’y a pas de place pour lui.
S’il n’ y a pas de place pour Dieu, nous comprenons qu’il n’y ait pas de place non plus pour les autres : pour les enfants, les pauvres, les étrangers, les immigrés, les réfugiés, pour les personnes qui souffrent, pour celles qui sont abandonnées, marginalisées, rejetées...
Noël, temps de contemplation de la crèche doit être l’occasion de vivre la cohérence de notre foi au Christ qui est accueil joyeux et amour agissant. Donnons de la place à Dieu dans notre vie, il nous aidera et sera toujours avec nous, Emmanuel, Lui le Prince de la paix, le conseiller merveilleux, Dieu fort, Père à jamais.