Saint Jean-Baptiste

Ce vendredi 24 juin, nous avons fêté la naissance de Saint Jean Baptiste. Fait étonnant que de célébrer une naissance ! A bien y regarder, seules trois naissances sont inscrites au calendrier liturgique : celle de Jésus, au saint jour de Noël, celle de Marie, moins connue, le 8 septembre et enfin celle de Jean Baptiste.
Ce dernier doit donc être un très grand saint pour que sa naissance soit fêtée ! Et c’est bien ce que dit Jésus : « En vérité je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n’en a pas surgi de plus grand que Jean le Baptiste » (Mt 11, 11). D’ailleurs, à bien y regarder, la vie de Jean et de Jésus sont très semblables :
Tous les deux ont une naissance annoncée par l’archange Gabriel ;
Tous les deux ont une naissance miraculeuse ;
Tous les deux mènent une vie cachée avant d’exercer un ministère
public ;
Tous les deux apportent une parole exigeante en exhortant à
la conversion ;
Tous les deux connaissent l’opposition et l’hostilité ;
Tous les deux seront pris en haine par les autorités ;
Tous les deux seront condamnés à mort ;
Tous les deux subiront une mort violente ;
Enfin, tous les deux ont des disciples qui vont demander leur corps pour l’enterrer.
Jésus et Jean sont très proches dans le temps, l’espace et la vie.
Ainsi, Noël et le 24 juin sont deux grandes fêtes qui rythment l’année :
Quand la nuit est la plus longue, Jésus, Soleil de Justice, vient parmi nous déchirer les ténèbres et l’ombre de la mort (Lc 1, 79) ;
Quand le jour est à son apogée, Jean nait pour annoncer une lumière bien plus grande que le Jour : le Christ, Lumière du Monde.
A l’école de Jean le Baptiste, nous pouvons apprendre que ce n’est pas le succès qui nous est demandé, mais la foi dans l’obéissance aimante. Comme le disait si bien Mère Teresa : « Lorsque cela semble difficile, souviens-toi que nous ne sommes pas appelés à réussir, mais à être fidèles. »

Père Matthias AMIOT