Notre Dieu est le Dieu de la vie

Nous voici en présence de deux récits de guérison, celui de la fille du chef de la synagogue et celui d’une femme hémorroïsse qui subrepticement vient toucher la frange du manteau de Jésus.
Croire, c’est oser poser des actes, et dans ces deux cas c’était d’oser toucher Jésus. Quant au chef de la synagogue, il n’en est pas encore là dans son cheminement de foi. Il est venu tout d’abord au-devant de Jésus pour le prier de venir imposer les mains à sa fille pour qu’elle soit sauvée (de la mort) et qu’elle puisse continuer à vivre et ensuite, il a eu besoin d’être exhorté par le Seigneur d’un côté au combat contre le doute et de l’autre à la persévérance dans la confiance : Ne crains pas, crois seulement .
Ce mot d’ordre est signifiant dans l’aujourd’hui de nos existences. L’efficacité de la foi ne vient pas de ses modalités extérieures ou intérieures mais du fait qu’elle rend possible de façons diverses le contact avec le Seigneur. A travers ce contact, sa force vitale passe à travers nous et opère, de mille et une façons, le salut. Elle est libération des divers maux qui paralysent notre vitalité jusqu’à l’éteindre totalement. Eucharistie et Parole nous ouvrent avec une force toute particulière le contact avec Jésus . A nous d’oser d’être dans la confiance et dans la certitude de trouver la vie.
Car notre Dieu est le Dieu de la vie. Comme nous l’enseigne le livre de la Sagesse dans la première lecture : Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il a créé toutes choses pour qu’elles subsistent. La foi, l’espérance et l’adhésion aimante en la puissance de la résurrection du Christ peuvent nous sauver à nous de rester dans cette confiance et à l’écoute de l’esprit Saint dans nos vies.
Seigneur, voilà l’admirable échange que tu nous donnes à contempler dans l’évangile de ce jour et qui se prolonge pour nous à chaque Eucharistie. Ô Christ, nous voulons t’apporter nos vies fragiles et blessées, marquées par le péché, que tu accueilles dans ta grande bonté. Merci de nous donner en retour ta vie de Ressuscité.
Bon chemin vers ce temps de repos qui s’avance, ne doutons pas, prenons le temps de nous revêtir de l’armure du Christ par un signe de croix au réveil et avant de nous endormir.

Philippe Germain, diacre