Le commandement de l’amour

" Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? "
(Luc 10,25)

La vie éternelle est une aspiration de l’homme de tous les temps. On a toujours cherché des élixir de longue vie, mais tout a totalement échoué.
Aujourd’hui à travers l’interpellation d’un docteur de la loi, Jésus nous
donne un recours effectif qui garde la vie éternelle. C’est que " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur,
de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même." (Lc 10,27)
Toutefois, le docteur de la loi semble ne pas vouloir s’y arrêter, il veut encore aller plus loin : " Qui est mon prochain ? " (Lc 10,29).
Jésus lui demande : Qui s’est comporté comme le prochain de l’autre ? Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les mains des voleurs ? Du mode passif, Jésus passe au mode actif. La question de Jésus présuppose que tous les hommes sont nos prochains, en particulier ceux qui sont dans le besoin.
Mais elle va plus loin. Elle montre clairement qu’une personne se
conduit comme le prochain de l’autre par l’exercice de la miséricorde à son égard.
Retournons à la question du docteur de la loi "Comment puis-je avoir en héritage la vie éternelle ?". Il y a deux composantes à la réponse : il nous faut croire en Jésus Christ et nous devons obéir au grand commandement de l’amour. Les deux éléments doivent être respectés. Celui qui croit est né de nouveau. Celui qui est né de Dieu sait aimer et gardera ses commandements.
Tel est le commandement de l’amour, c’est un commandement sans fin, la mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure. La limite de l’amour c’est aimer sans limitation. Nous n’aurons jamais fini d’apprendre à aimer. Comme le scribe, mettons-nous à l’écoute de Dieu, comme Israël, prêtons l’oreille : "Ecoute Israël, le Seigneur ton Dieu est l’Unique, tu L’aimeras de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton être, de toutes tes forces, et ton prochain comme toi-même".

Père Michel-Antoine NGUYEN