LE DIMANCHE DE LA MISERICORDE

L’Église célèbre le dimanche qui suit Pâques le « Dimanche de la Divine Miséricorde » ou « la Fête de la Miséricorde ». Cette célébration a pour origine les confidences de Jésus à sainte Faustine en 1931. Dans le Petit Journal (P.J), où celle-ci les consignait on peut lire : « Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde (P. J. 299). Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour, les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces (P. J. 699)  ».
Toutefois, ce n’est qu’en l’an 2000, à l’occasion de la canonisation de la sainte polonaise, sœur Marie Hélène Faustine Kowalska, que cette fête fut décrétée pour l’Église Universelle. Le Souverain Pontife Jean Paul II a bien voulu disposer, dans le Missel romain, au titre « deuxième dimanche de Pâques », qu’on ajoute désormais l’appellation « ou de la Divine Miséricorde  ». Il a également ordonné, en ce qui concerne la célébration liturgique de ce dimanche, qu’on utilise toujours les textes qui sont indiqués pour ce jour dans le Missel et dans la Liturgie des Heures du rite romain.
Le choix de cette date ainsi que le maintien des textes n’est pas un hasard. En effet, l’Évangile de ce dimanche est présenté comme un des fondements scripturaires du sacrement de la Pénitence et de la réconciliation, communément appelé « La confession ». Ce sacrement, comme aimait à le rappeler Saint Jean Paul II, est le tribunal de la Miséricorde de Dieu. Le Pape François poursuit, on s’y adresse pour obtenir ce médicament indispensable pour notre âme qu’est la miséricorde divine ! Par ailleurs ce dimanche, qui clôt l’octave de Pâques, vient nous rappeler que les mystères de la Passion, Mort et Résurrection du Seigneur prennent source dans l’incommensurable miséricorde de Dieu. L’œuvre de la Rédemption est donc unie à l’œuvre de Miséricorde. Concrètement, cette fête de la miséricorde divine rappelle qu’être témoin du Christ ressuscité c’est être témoin de la Miséricorde de Dieu. C’est prolonger le Jubilé de la Miséricorde, en essayant de vivre et d’accomplir les œuvres de miséricorde décrites, pour l’essentiel, en Matthieu 25, 31 et suivants et dans les chapitres 1 et 4 du livre de Tobie.
« BONNE FETE DE LA MISERICORDE »

Père Rodrigue Abotsi