C’est par ses blessures que nous sommes guéris…

« Nous avons renié le Maître de la vie… » ; cette confession de Pierre et Jean, devant tout le peuple, est en même temps un aveu de la faiblesse humaine.
Mais c’est aussi le début de la conversion… Laisser son coeur être touché et bouleversé par les blessures de Jésus ouvre à un autre possible : la vie gracieuse et surabondante donnée par lui, au-delà de toutes nos culpabilités latentes et larvées, et de nos justifications insuffisantes.
Le salut n’est pas notre oeuvre. C’est l’oeuvre mystérieuse, accomplie par le Père dans le Fils, par la puissance de Vie indestructible qu’est l’Esprit Saint.
Ce qui est proclamé, ce n’est pas notre justice, mais la mansuétude infinie de Dieu, plus grande que notre péché et nos multiples reniements...
Par ailleurs, la connaissance du Fils de Dieu n’est pas d’abord un savoir abstrait, c’est une communion intime à ses souffrances et à sa mort… Celle-ci nous revivifie et nous relève…
C’est, finalement, un essai de coïncidence avec sa parole qui n’est autre que lui-même…
Les disciples d’Emmaüs ont fait cette expérience de relecture…et de coïncidence entre la Parole et la Vie donnée… de Jésus. Ce n’est pas un Esprit qui leur parle, c’est le Seigneur, avec tout le poids de son Humanité assumée et glorifiée, qui vient à eux pour leur donner la Paix…
Cette Paix permet d’assumer toute histoire quelles qu’en soient ses blessures...
Puisse cette paix qui dépasse toute conception pénétrer nos peurs les plus intimes et nos culpabilités les plus profondes, pour nous rendre capables de témoigner :
"C’est par ses blessures que nous sommes tous guéris…"

Père Patrick Anaba